
Officinae Minimae
Petite fabrique du vivant
Née du désir de croiser les langages du théâtre et du son, Officinae Minimae explore les liens entre l’expérimentation sonore et vocale et le théâtre visuel, à travers des dispositifs où le public devient partie prenante de l’expérience.
La compagnie se conçoit comme un atelier vivant, un espace de recherche et de jeu où l’infime, le fragile et le sensible deviennent matière à création.
Ses projets cherchent à révéler la poésie du détail : contrepoint à l’obsession contemporaine pour l’innovation, notre approche revendique l’art de la maintenance — la maintenance des objets, des corps, des voix et des relations.Ainsi, la compagnie s’inscrit dans une démarche de soin : soin du processus de création, soin du vivant, soin du public.
Nous espérons inspirer de la générosité, de la tendresse et de l’humilité.Nous visons à décentrer le regard.
Comme l’écrivent Jérôme Denis et David Pontille dans Le soin des choses :
“[Nous mettons en premier plan] les subtilités du « soin des choses » pour en souligner les enjeux éthiques et la portée politique. Parce que s’y cultive une attention sensible à la fragilité et que s’y invente au jour le jour une diplomatie matérielle qui résiste au rythme effréné de l’obsolescence programmée et de la surconsommation, la maintenance dessine les contours d’un monde à l’écart des prétentions de la toute-puissance des humains et de l’autonomie technologique. Un monde où se déploient des formes d’attachement aux choses [— et, ajoutons-nous, aux personnes —] bien moins triviales que l’on pourrait l’imaginer”.
Les Artistes

Fondatrice et directrice artistique d’Officinæ Minimæ, Valeria Roveda est comédienne, metteuse en scène et pédagogue. Elle développe depuis plus de vingt ans un travail autour du théâtre visuel et gestuel, nourri par une recherche approfondie sur le cinéma muet et le masque — spécialement le demi-masque balinais — et sur la relation entre corps, voix et publics. Depuis 15 ans, elle collabore avec Arts Nomades dans la création de dispositifs participatifs dans des espaces non dédiés.

Giulia Ledda est musicienne, performeuse et facilitatrice de bien-être par le son et la voix. Sa recherche performative s’est toujours centrée sur l’expression vocale et sur les interactions entre présence scénique et musicalité. Fraîchement diplômée au Conservatoire de Bruxelles, elle a plusieurs projets artistiques en cours, dont Labophonique et Limbas (performance immersive mêlant improvisation vocale, compos rythmiques, théâtre et poésie).

Irene Monari fait chanter les enfants, entre autres, à l’Opéra de la Monnaie. Après avoir obtenu un master en trompette au Koninklijk Conservatorium Brussel et un master en gestion culturelle à l’ULB, elle découvre l’improvisation théâtrale, qu’elle pratique avec enthousiasme depuis six ans. In the Pocket l’anime par la possibilité de rendre la musique accessible aux enfants et la possibilité de créer des ponts entre théâtre et musique.

Monica Varela Couto est comédienne, marionnettiste et formatrice en marionnettes. Formée à l’École internationale de Théâtre Lassaad à Bruxelles, à l’École des Marionnettes aux Mains Nues à Paris et à ARTS² (Master en marionnettes, Mons), elle développe un langage scénique où le corps, la matière et le mouvement dialoguent en permanence.
Elle a collaboré avec de nombreuses compagnies internationales, dont Duda Paiva Company (Pays-Bas), le Théâtre du Sursaut, le Théâtre des Zygomars, La Fauna et El Elefante Elegante (Espagne), ainsi qu’avec le Cirque du Soleil (Canada/États-Unis).
Son travail, à la croisée du théâtre visuel et de la danse, explore la poétique du geste et la puissance expressive de la marionnette contemporaine.In The Pocket.
Dans une jam disparate de corps, voix et marionnettes, ils s'expriment, enfin vedettes, ces objets cachés au fond des poches. Le public les escorte par son chant, dehors, vers une révolution où le chaos et l'inutile deviennent un hymne au réenchantement et à l'imagination fervente des enfants : un regard rafraîchissant sur la cohabitation des différences. Spectacle participatif, multilingue, pluridisciplinaire, modérément improvisé, accessible à partir de 6 ans.
Après, mettre la main dans votre poche ne sera plus jamais pareil.
Les poches des enfants sont des écosystèmes riches et inclusifs. Elles peuvent loger dans le même espace, extensible à souhait, des billes ; des bois ; des bouts de papiers de toute origine, état et couleur ; des vis cassées mais avec encore beaucoup d’entrain ; des bonbons et chewing-gum usagés ; des morceaux de verres qui cachent en eux des arc-en-ciels et des kaléidoscopes aux reflets insoupçonnables.
In the Pocket promeut la diversité, l’équité, l’inclusion.
C’est une envolée vers la curiosité, le chaos, l’inutilité, l’ennui qui réveille l’envie. A travers l’usage de langues, sonorité, objets hétérogènes qui cohabitent vivement, nous souhaitons induire une ouverture à ce qui est non familier.
Inspirée par les techniques de CircleSongs et du SoundPainting nous souhaitons faire chanter le public, participant activement à la dramaturgie du spectacle.
Ce projet s’inscrit dans une approche décloisonnée des formes artistiques :
• Langages et paroles poétiques : exploration du langage et de la musicalité des mots.
• Explorations géopoétiques et spéculatives : jeux de réinvention du monde à travers des objets et sons collectés.
• Convergences des arts : musique (chants collectifs et recherches sonores) et théâtre visuel.
ACTUELLEMENT DANS LA PHASE D'ECRITURE.
Calendrier des résidences d'écriture :
15/19 septembre 2025 (la Montagne Magique - Bruxelles);
20/24 octobre 2025 (les Tanneurs - Bruxelles);
17/21 novembre 2025 (le SACD - Bruxelles).
Calendrier des résidences de recherche :
16/20 février 2026 (Maison Qui Chante - Bruxelles);
04/08 mai 2026 (la Roseraie - Bruxelles);
12/16 octobre 2026 (Théâtre Mercelis - Bruxelles).
Calendrier provisoire des résidences de création :
26/30 octobre 2026
30/11-4 décembre 2026.
POURQUOI FAIRE CHANTER LE PUBLIC ?
Favoriser l’inclusion et la diversité : les enfants d’abord
Dans In the Pocket, chaque personnage est accueilli tel qu’il est et tel qu’il deviendra après la rencontre avec les autres (par exemple, un chocolat fondu qui croise une tête de Lego). La poche devient métaphore d’inclusivité : lieu de cohabitation improbable où des objets disparates — un caillou, un vieux ticket de caisse, un coquillage, une bille — coexistent sans hiérarchie.
De la même manière, le chant collectif célèbre la singularité des voix : certaines se fondent dans le chœur, d’autres émergent, certaines s’effacent puis reviennent. Chaque spectateur.rice, en apportant sa voix, participe à une polyphonie qui reflète la richesse et l’hétérogénéité de ce monde intérieur. Cette expérience gomme les frontières de langue, d’origine ou de culture : il n’est plus nécessaire de “comprendre” ou de “savoir” pour participer — il suffit de respirer et de donner un son. L’acte même de chanter ensemble crée un territoire commun, fragile mais puissant, où chacun compte.
Renforcer le lien avec la scène
L'intégration des voix du public ne constitue pas seulement un moment participatif : elle agit comme un élément dramaturgique central. Lorsque les spectateurs chantent, ils deviennent littéralement le paysage sonore du spectacle : un souffle collectif qui habite la scène, un tissu invisible qui relie les personnages, les objets et les images.
Pour l’enfant spectateur, ce moment est marquant : il n’a pas seulement assisté à une histoire, il en est devenu une des forces vives.
Pour l'adulte : retrouver l’émerveillement par le chant collectif
Dans la dramaturgie d’In the Pocket, l’adulte n’est pas seulement spectateur passif : il est convié à entrer dans l’univers de l’enfant, à partager son regard sur le monde. La poche, remplie d’objets hétéroclites, révèle un imaginaire foisonnant et non utilitaire que les adultes ont souvent oublié. Le chant collectif agit alors comme une passerelle sensible : il oblige l’adulte à quitter la position d’observateur rationnel pour entrer dans une expérience immédiate, sensorielle et ludique.
Chanter ensemble — sans exigence de justesse ni de performance — réactive une dimension de jeu et d’abandon. En mêlant sa voix à celles des enfants, l’adulte accepte de se laisser guider, de redevenir « apprenti », de goûter à une forme de naïveté partagée. Il s’agit moins de « produire » une musique que de s’accorder à une vibration commune.
Ce déplacement dramaturgique est essentiel : par le chant, l’adulte est symboliquement invité à se glisser dans la poche de l’enfant, à voir et ressentir le monde par son prisme. C’est une expérience de renversement : l’enfant devient porteur d’imaginaire, et l’adulte se met à son écoute, redécouvrant une capacité d’émerveillement souvent assoupie.
En sortant du spectacle, l’adulte n’a pas seulement « regardé » un monde enfantin : il l’a traversé physiquement et vocalement, ce qui enracine l’expérience bien au-delà de la simple contemplation.
La dimension rituelle : respirer ensemble, créer ensemble
(Envolée lyrique)
Au-delà de l’inclusion et du jeu, le chant collectif porte en lui une dimension rituelle. Dans une société où les moments de respiration communautaire se raréfient, chanter ensemble devient un acte symbolique : il réunit les individus au-delà de leurs différences et les relie à quelque chose de plus vaste qu’elleux-mêmes.
AUTOUR DE LA NOTION D’ “OBJET”
Pendant la recherche, nous testerons différentes manières de mettre en valeur et de donner vie aux objets. Le point de départ seront les objets dans les poches des spectateur.rices.
À partir de là, plusieurs pistes seront explorées :
· Les objets réels, tels qu’apportés par les spectateur.trice.s.
· Leur transformation à travers des objets manipulés comme des marionnettes, peut-être customisés ou des reproductions agrandies, plus visibles et attractives.
· Leur incarnation par les comédien.ne.s, qui représenteront l’objet par le corps et le jeu théâtral.
· Leur transposition sonore.

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Siège à Bruxelles - Belgique
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